Le premier septembre
Le vent fort a persisté cette nuit
mais les nuages se sont dispersés. La pleine lune s'est donnée en
spectacle toute la nuit en reluisant sur la mer juste derrière nous.
Comme je me réveille toujours plusieurs fois par nuit, cela m'a
permis d'apprécier sa présence à de nombreuses reprises. Et
c'était beau!
Malgré les vents de 50 à 70 km/h,
nous allons marcher sur la plage de Sandy Hook. Jusqu'au bout
complètement, là où il ne reste qu'un banc de sable à marée
basse, en face de l'Île d'Entrée. L'aller nous prend une bonne
heure et demie avec le vent debout et les jets de sables dans la
face. Nous lunchons à l'abri très partiel d'une dune puis marchons
sur la pointe de sable du bout du bout. Des centaines d'oiseaux sont
posés par terre et font face au vent : Goéland à manteau
noir, mouettes, sternes et cormorans. Les vagues sont déchaînées
et comme deux courants se rencontrent ici, elles s'éclatent à qui
mieux mieux. Un peu plus loin, dans le détroit, un petit bateau de
pêche oscille fortement. Je ne voudrais pas être à bord.
Tout près de la pointe, un kite-surfeur vient passer devant nous et nous fait un signe de la main. Il vient de faire près de six kilomètres depuis de fond de la baie. Avec ces grosses vagues, ce n'est manifestement pas un débutant.
Tout près de la pointe, un kite-surfeur vient passer devant nous et nous fait un signe de la main. Il vient de faire près de six kilomètres depuis de fond de la baie. Avec ces grosses vagues, ce n'est manifestement pas un débutant.
Nous retournons au stationnement avec
le vent dans le dos. C'est plus facile. Et nous retournons ensuite
au camping pour se faire un bon souper d'orignal du Cap-St-Ignace
avec chanterelles des Îles. Un vrai péché! Devant nous, à
quelques mètres du rivage, des centaines de fous de Bassan font une
ronde incessante et semblent faire une pêche miraculeuse.
Décollage, survol, plongeon. Sans arrêt. Faux, il y en a bien
une cinquantaine qui se laissent flotter et je suppose qu'ils sont
maintenant en pleine digestion, gavés de petits poissons.
Après le souper, nous nous dirigeons
vers La Grave, à quelques kilomètres d'ici. Le soleil se couche
derrière les Collines des Demoiselles. Quel profil séduisant et
haut en couleur!
Nous allons ensuite au Vieux treuil qui
est la salle de spectacle locale. La salle ne contient qu'une
centaine de places et nous avons d'excellents sièges pour le
spectacle du Benoît Paradis Trio, un ensemble de jazz que nous ne
connaissons pas. Dès 20h30 le trio commence. Benoît Paradis joue
de la guitare, du trombone à coulisse, de la trompette et des
percussions. Et il chante! Une pianiste et un contrebassiste
l'accompagnent. Nous sommes séduits dès le début! Paradis est
une vraie invention comme on dit! Des textes humoristiques qui font
rire l'assistance; de la musique recherchée mais accessible; une
bonne touche de poésie; et cela swing! La première partie passe en
un clin d'oeil! En seconde partie, encore quelques-unes de ses
chansons et deux chansons bien connues entièrement remaniées. Une
de Boris Vian qui l'a sans doute inspiré et une autre qui est
méconnaissable dans son style jazz : Lâche pas la patate! On
a adoré!
De toute évidence, le reste de la
salle aussi car c'est l'ovation debout. Le trio revient pour nous
faire deux chansons et demi, la demie étant une parodie d'une pièce
de Céline Dion. Marrant! Nous achetons un de ses CD car on veut pouvoir réécouter.
La journée s'achève ainsi. Nous retournons au camping pour y passer une nuit plus tranquille encore vu que le vent est finalement tombé.
La journée s'achève ainsi. Nous retournons au camping pour y passer une nuit plus tranquille encore vu que le vent est finalement tombé.
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